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Une Paris Fashion Week masculine prudente : seules 5 maisons sur 72 présentent leur printemps-été 2022 lors d’un défilé physique

Louis Vuitton pap automne-hiver 2020-21 à la Paris Fashion Week, le 16 janvier 2020 (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

La Paris Fashion Week masculine printemps-été 2022, du 22 au 27 juin 2021, maintient sa place de capitale de la mode avec 72 maisons présentes. Cette saison, elle adopte un format hybride mêlant digital et physique… les maisons cherchant encore leur expression post Covid-19.

Après Milan, Paris prend le relais. 72 maisons présentent leur printemps-été 2022 à la Fashion Week masculine du 22 au 27 juin 2021. Outre le format digital que toutes les maisons conservent, seules cinq d’entre elles osent le défilé en présentiel – Louis-Gabriel Nouchi, Dior Homme, Hermès, Bluemarble et Officine Générale. 21 autres présentent physiquement en showroom mais majoritairement elles optent encore pour le virtuel comme les ténors Louis Vuitton, Issey Miyake, Dries Van Noten, Walter Van Beirendonck, Yohji Yamamoto ou Thom Browne.

Même si Paris reste prudente, elle ouvre un peu plus la porte aux événements physiques que les autres Fashion Weeks : A Milan (du 18 au 22 juin), seuls trois défilés physiques – Dolce & Gabbana, Etro et Armani – ont marqué un début de retour à la normale. Londres, désormais « gender-neutral » (non genrée), s’est déroulée du 12 au 14 juin sous format numérique tandis que New York attend septembre.

La mode cherche désormais son expression post-Covid mais – même si rien ne remplace la magie d’un défilé -, la prudence reste encore de mise cette saison. Après la pandémie, qui a accéléré la révolution numérique, le digital perdure même si l’appétit des marques pour revenir au physique existe, la période est transitoire.

L’acteur, scénariste, réalisateur, comédien et producteur Dan Levy a donné dans une vidéo le top départ de la Paris Fashion Week.

Respecter des jauges

Pour la PFW masculine printemps-été 2022, « les maisons du calendrier officiel pourront réaliser des défilés et présentations physiques. Selon l’évolution de la situation sanitaire, il sera possible d’accueillir des invités en respectant des jauges et un protocole sanitaire spécifiques qui seront déterminés par les pouvoirs publics » avait indiqué, en mai dernier, la Fédération de la Haute Couture et de la Mode. Un protocole spécifique a été mis en place pour les défilés et les présentations.

Leurs retransmissions ainsi que les évènements digitaux continueront d’être diffusés sur la plateforme dédiée. En juillet 2020, la FHCM avait mis en place une PFW online où les collections avaient été présentées « sous la forme d’un film/vidéo créatif et libre« . Cette plateforme, accessible au public, conserve des espaces réservés aux professionnels.

Toujours de jeunes talents

A côté des griffes établies, une nouvelle génération de créateurs rejoint chaque saison le calendrier officiel. Ce sont souvent de jeunes labels, parfois inconnus du public et en recherche de reconnaissance mais aussi des marques connues. C’est le cas, cette saison, de Courrèges et de son nouveau directeur artistique, le Belge Nicolas Di Felice (ex-Balenciaga et ex-Louis Vuitton). Il faudra donc suivre outre Courrèges (France / 1961), les marques Georges Wendell (France / 2018), Gravalot (Grande-Bretagne / 2014), Jan-Jan Van Essche (Belgique / 2018) et Mr. Saturday (Canada / 2017). A noter que Burberry (qui présente habituellement à Londres) rejoint également le calendrier parisien.

Outre les créateurs inscrits au calendrier d’autres dévoilent leur travail dans des showrooms. Depuis janvier 2020 Sphères. Initiatives marques émergentes apporte son soutien à de jeunes marques sélectionnées pour leur créativité et leur potentiel de développement à l’international. Celles que la FHCM accompagne bénéficient de soutiens financiers et d’expertises leur permettant d’anticiper les différentes étapes de leur croissance. Cette saison, les huit designers sont : Arturo Obegero, Bleumarble, Boramy Viguier, Egonlab, Louis-Gabriel Nouchi, Mansour Martin, Uniforme et Valette Studio. A noter que beaucoup de salons et showrooms professionnels se sont eux aussi mis en mode virtuel, seuls Sphère (du 23 au 27 juin) et Tranoï (23 designers français et internationaux) assurent leur événement en physique au Palais de Tokyo.

Encore des absents

Mais une question se pose désormais, la Fashion Week est-elle l’unique moyen de présenter des défilés ? Certains créateurs ont d’ores et déjà répondu : non. Il y a un an, Saint Laurent était le premier à rompre avec les Fashion Weeks face aux changements induits par la pandémie de la Covid-19.

Depuis Gucci, Celine, Balenciaga, Berluti et d’autres ont suivi ce mouvement. Ce qui plaît et fait vendre. Mais pour cela, ils se sont éloignés du simple univers de la vidéo de défilé pour proposer d’autres univers (mi-reportage, jeux vidéos)…

Les créateurs du calendrier officiel vont certainement, eux aussi, devoir au fil du temps se réinventer.

Des outils d’accompagnement et d’éco-conception

Dès septembre 2019, la FHCM s’était engagée à mettre à disposition – de ses maisons membres et des maisons inscrites au calendrier officiel de la FW et des semaines de la haute couture – des outils d’accompagnement et d’ »éco-conception ».

Deux sont disponibles dès la rentrée. Le premier permet de mesurer l’impact environnemental, social et économique de la PFW : pour chaque maison, c’est la possibilité de réaliser le calcul – en amont de l’organisation de son événement (défilé, présentation, showroom…) – ainsi que de faire les meilleurs choix avec ses prestataires pour diminuer son impact environnemental et optimiser l’impact social. Des discussions sont en cours avec le secteur culturel (notamment le Palais de Tokyo et la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Elysées) pour son adaptation à la programmation et la production des expositions.

Le second outil s’applique aux collections et à la chaîne de valeur industrielle. Il accompagne les maisons à l’éco-conception de leurs collections grâce à la mesure de l’impact environnemental et social. Il offre une vision d’ensemble sur une saison à l’échelle d’une collection à la fois sur le niveau d’engagement RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et sur la performance environnementale et sociale.

Première collection masculine de Theyskens pour Azzaro

50 ans après l’ouverture de sa boutique femme emblématique du Faubourg Saint-Honoré, la maison Azzaro a inauguré un flagship homme au Printemps Haussmann proposant la première collection masculine d’Olivier Theyskens pour Azzaro Ateliers. Dans un concept épuré, on découvre les portants argentés historiques en forme hexagonale – chers au fondateur Loris Azzaro – qui se reflètent dans des miroirs facettés et sur des panneaux lumineux structurés, dans des tonalités de gris, de métal et de blanc – codes de la maison et clin d’oeil au salon couture historique. Pour ses premières créations masculines, Olivier Theyskens propose une garde-robe tayloring aux lignes sobres et fluides ponctuées de reflets argentés ou de métal. Les matières telles le velours de soie ou un jacquard lurex martelé confèrent à des vestes ou des chemises d’allure oversize un esprit contemporain. L’éclat de l’argent illumine une maille souple, parsème un costume de broderies réalisées main et donne du relief à un manteau martelé tandis qu’une touche de bleu Klein réchauffe une surchemise en lin enduit.

La première collection masculine d’Olivier Theyskens pour Azzaro Ateliers pour le printemps-été 2021. (FLORENT DRILLON)

 

Auteur : Corinne Jeammet
Source : www.francetvinfo.fr

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